Premier jour : 30 décembre 2009
Cher lecteur supposé,
Je me présente : je m’appelle Michel M. et décide aujourd’hui, le 30 décembre 2009, de publier mon journal intime.
Cela peut paraître présomptueux de croire que ma vie et la relation que j’en fait puisse être digne d’intéresser l’internaute quelconque, un individu que je ne connais pas, qui ne me connais pas, et qui se moque sans doute des travers de mon existence.
Je crois néanmoins que rendre publique ma vie et les événements qui s’y déroulent, peut m’aider à comprendre mon passé et mon présent et aider ceux qui se reconnaîtront dans le parcours de vie chaotique qui est le mien.
Je suis divorcé depuis un an bientôt, ai une fille de 15 ans, et je sors d’une cure de désintoxication pour alcoolisme. Ayant perdu mon travail, ma femme, et même – et surtout- la garde de ma fille, j’émerge actuellement de l’ombre d’une longue et intense dépression, aggravée par mes problèmes d’alcool qui ont longtemps perturbé ma vie, assez tôt déjà, et qui ont noyé mon mariage et le bonheur domestique que j’avais patiemment construit.
Décidé à m’en sortir, à replonger dans la vie avec un pied combattant et une nouvelle force, j’espère que ce journal sera aussi une aide à laquelle tout lecteur, par des messages ou bien tout simplement par la lecture, est le contributeur bienvenu. Je ne demande pas de partager mon intimité ni l’expose par goût de l’exhibitionnisme… je cherche simplement à mieux me comprendre, à faire de meilleurs choix, à oser prendre des risques, à faire naître de moi-même la meilleure part après en avoir produit la plus infâme face.
Soumise à lecture, je sais que je n’exposerais pas crûment la réalité de ma vie à venir. De nature pudique, je rechigne à déverser mes sentiments et même mes émotions. Peut-être est-ce là une des sources de mon douloureux passé. J’essaierais malgré tout de ne rien cacher et de tout dire, de tout montrer, sans censure, certainement en grinçant parfois des dents, en rougissant aussi, mais la vérité devra être exprimée, celle que je ressens. Et je compte sur vous, lecteur, pour exprimer à votre tour celle que vous daignerez peut-être éprouver.
Michel M.